14 mars: Journée internationale de l’endométriose. A propos des douleurs de règles et de l’incompréhension

Il n’est pas normal que les règles soient douloureuses et il est nécessaire de vérifier ce qui ne va pas. C’est le postulat de la spécialiste internationale et responsable de l’unité pionnière de l’endométriose de l’Institut Bernabeu, la Dre. Belén Moliner. En ce mois de l’endométriose, l’experte attire l’attention sur la nécessité de donner une visibilité à cette maladie qui touche une femme sur dix en âge de procréer. Et l’infertilité est précisément l’une des conséquences de la croissance anormale du tissu endométrial, qui tapisse l’utérus, en dehors de l’utérus. Il s’implante dans d’autres parties du corps (à l’exception de la rate), et c’est dans la zone ovarienne qu’il est le plus fréquent. En Espagne, environ deux millions de femmes en souffrent et son principal symptôme est une douleur insupportable pendant les menstruations (dysménorrhée) et une diminution de la qualité de vie de nombreuses patientes, en raison des problèmes qui y sont associés.

C’est aussi une maladie très frustrante car il faut en moyenne sept ans pour la diagnostiquer, prévient la Dre. Moliner, ce qui va de pair avec l’incompréhension dont souffre la femme pendant les années précédentes, jusqu’à ce qu’elle obtienne le diagnostic qui donne un nom à sa douleur. La détection précoce est très importante dans ces cas pour améliorer la qualité de vie des patientes. Son traitement implique l’utilisation d’analgésiques et, dans les cas les plus graves, une intervention chirurgicale. La détection précoce donne la possibilité de prendre des décisions en matière de reproduction ; soit la congélation des ovules, soit l’avancement de la maternité pour éviter de plus grandes difficultés plus tard.