Deux projets de recherche de l’Instituto Bernabeu récompensés lors du congrès SEF 2024

• Les recherches menées par la Dre Esperanza de la Torre et le chercheur Jaime Guerrero ont remporté le prix de la meilleure communication clinique pour les moins de 35 ans et celui de la meilleure communication clinique par affiche.
• Ils se concentrent sur le compactage de l’endomètre et l’échec récurrent de l’implantation dans le cadre d’un double don de gamètes.
• L’équipe de l’Instituto Bernabeu a battu un record cette année, en présentant un total de 29 articles de recherche scientifique.

La Société Espagnole de Fertilité a tenu la 34e édition de son congrès biannuel. Il s’agit d’un événement incontournable dans le calendrier des professionnels de la médecine de la reproduction de tout le pays. Cette année, l’Instituto Bernabeu y a participé avec un total de 29 études sous forme d’affiches, de communications orales et de présentations, battant ainsi son propre record.

Au cours du congrès, qui a réuni plus d’un millier de professionnels de toute l’Espagne, la Dre Esperanza de la Torre, de l’Instituto Bernabeu Madrid, et le chercheur Jaime Guerrero, de l’Instituto Bernabeu Alicante, ont été récompensés pour leurs études sur le compactage de l’endomètre et l’échec récurrent de l’implantation dans le cadre d’un double don de gamètes.

La Dre Esperanza de la Torre a reçu le premier prix de la meilleure communication clinique de moins de 35 ans en tant que premier auteur pour son étude sur l’importance de la compaction de l’endomètre dans les résultats de la reproduction, qui a été défendue lors du congrès avec un discours d’ouverture de la Dre Sofía Olalla. Les résultats préliminaires de l’étude, qui est toujours en cours, indiquent que l’épaisseur de l’endomètre autour de l’implantation n’est pas prédictive du taux de grossesse et de l’issue de la grossesse. « Ces résultats sont très intéressants et réaffirment la pratique actuelle consistant à limiter la surveillance échographique à la première phase du cycle », a déclaré la Dre de la Torre. En outre, « nous avons observé qu’avec la préparation du cycle naturel modifié, il est extrêmement rare de trouver de faibles niveaux de progestérone dans le sang, et que même dans ces circonstances, ils ne semblent pas avoir d’impact sur les résultats de la reproduction, contrairement à ce qui se passe dans le cycle artificiel ».

Grâce à cette étude, il sera possible d’éviter des contrôles inutiles tels que les échographies dans la deuxième phase du cycle et, probablement, les contrôles de la progestérone sanguine dans le cycle naturel.

Pour sa part, le chercheur Jaime Guerrero a remporté le prix de la meilleure communication par affiche clinique sur la prévalence de l’échec récurrent de l’implantation (RIF) sur la base du taux cumulatif de grossesse dans les traitements par double don. L’échec récurrent de l’implantation est une question qui a suscité une grande controverse ces dernières années, depuis son diagnostic jusqu’à sa définition même, en passant par les options de traitement.

L’absence de consensus sur la nature du RIF a rendu difficile la délimitation de son diagnostic et l’établissement de sa prévalence réelle. Le problème dans cette situation est le risque de surdiagnostic, qui implique un surtraitement, avec des interventions supplémentaires, dont beaucoup n’ont pas de preuves scientifiques pour justifier leur utilisation. Compte tenu de cette diversité de critères, l’équipe de l’Instituto Bernabeu a estimé la prévalence de la FRP en se basant sur une population de bon pronostic qui, dans ce cas, a reçu des embryons issus d’un double don de gamètes.

Les principales conclusions étaient que la probabilité de gestation ne diminuait pas avec les tentatives successives, de sorte que l’échec de l’implantation associé à un facteur endométrial semble avoir une incidence plus faible que ce que l’on pensait traditionnellement.