Institut Bernabeu présente à la conférence de génétique de Paris une étude qui révèle que l’âge maternel n’influe pas sur l’apparition du mosaïcisme embryonnaire

Institut Bernabeu a participé à la 20th International Conference on Preimplatation Genetics, qui a eu lieu à du 17 au 19 avril à Paris (France), organisée par la Preimplantation Genetic Diagnosis International Society (PGDIS). Un rendez-vous annuel auquel le Groupe IB participe avec des travaux de recherche dans le domaine de la génétique et de la fertilité. À cette occasion, Institut Bernabeu a présenté une étude en format poster, dirigée par la directrice scientifique du laboratoire génétique IBbiotech, la Dre Belén Lledó, sous le titre The impact of maternal age on the prevalence of different types of embryo mosaicism.

Le mosaïcisme embryonnaire est provoqué par des erreurs dans la séparation des chromosomes pendant la division embryonnaire et implique que l’embryon ait un mélange de cellules chromosomiquement normales et anormales, pour un ou plusieurs chromosomes. Dans un cycle de fécondation in vitro (FIV), il est détecté lors de la réalisation de l’analyse génétique préimplantatoire pour des aneuploïdies de l’embryon (PGT-A).

Des études antérieures estiment que 20% des embryons humains ont un mosaïcisme chromosomique. Selon des études réalisées chez Instituto Bernabeu, les embryons diagnostiqués d’un mosaïcisme ont une capacité pour s’implanter et pour donner lieu à une grossesse évolutive quelque peu inférieure à ceux qui ne l’ont pas. D’ailleurs, selon les conclusions de ces mêmes études, ces embryons engendrent un taux plus élevé de fausses couches précoces que les embryons normaux, et près de 30% procurent une grossesse viable.

Pour réaliser l’étude exposée à la conférence de Paris, 7 881 embryons biopsiés chez des patientes âgées en moyenne de 35,5 ans ont été analysées. Au terme de l’analyse complexe développée dans laquelle plusieurs paramètres ont été pris en compte, les chercheurs ont conclu que le mosaïcisme embryonnaire n’augmentait pas selon l’âge maternel.

L’étude alerte toutefois que même si les femmes plus âgées n’ont pas plus de risque d’avoir des embryons avec un mosaïcisme, en comparaison à d’autres plus jeunes, il existe un plus mauvais résultat de procréation chez les patientes plus âgées, compte tenu que le mosaïcisme est plus complexe.

La conférence à laquelle a été présentée cette étude d’Instituto Bernabeu a pour but de coordonner la recherche, l’éducation et la formation dans les tests génétiques préimplantatoires (PGT), ce qui requiert une étroite collaboration entre les obstétriciens, les experts en fertilité, les embryologues et les généticiens de l’homme, pour garantir la sécurité et la précision des PGT et leur application dans la pratique clinique pour améliorer les pratiques génétiques et la médecine de la reproduction.

The impact of maternal age on the prevalence of different types of embryo mosaicism

B. Lledó, JA. Ortiz, R. Morales, E. García-Hernández, J. Ten, A. Bernabeu, R. Bernabeu