L’Instituto Bernabeu étudie la pertinence de maintenir en culture les ovocytes présentant un échec de fécondation ou ayant eu une fécondation anormale
04-02-2020
Les unités d’Embryologie et de Médicine Reproductive de l’Instituto Bernabeu conduisent un travail de recherche dont l’objectif est de déterminer s’il est possible de récupérer un nombre raisonnable de blastocystes de bonne qualité (un embryon de 5/6 jours de développement, en phase préalable à l’implantation), après la culture et l’observation de ces ovocytes non fécondés correctement. Dans les laboratoires de fécondation in vitro (FIV), environ 20 % des ovocytes inséminés présentent un échec de fécondation et 3 % des ovocytes inséminés ont eu une fécondation anormale.
Les chercheurs ont observé les résultats de près d’un millier de zygotes, fruit de cycles de fécondation in vitro (FIV) et d’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI) après l’insémination de plus de 3 000 ovocytes. Pour comparer la formation de blastocystes de bonne qualité, les embryologues de l’Instituto Bernabeu ont créé différents groupes selon la provenance des ovules (propres ou donnés), s’ils étaient frais ou vitrifiés, le type de sperme, frais ou congelé, et le milieu de culture utilisé jusqu’au 6ème jour de développement embryonnaire.
Après étude des résultats, les chercheurs n’ont pas trouvé de différences statistiques une fois qu’ils ont comparé les pourcentages des blastocystes de bonne qualité de chaque groupe.
Les chercheurs soulignent que compte-tenu le faible pourcentage de zygotes qui ont atteints la phase de blastocyste et sont issus d’ovocytes non fécondés (ONF) et d’ovocytes fécondés de forme anormale (OFA), il ne serait pas recommandé de réaliser le suivi de leur évolution « excepté dans les cas présentant une absence de fécondation correcte. Dans ces cas, le suivi dot être accompagné d’une biopsie des cellules du trophectoderme afin de connaître le statut chromosomique de ces blastocystes », recommandent les experts dans leurs conclusions. Ce travail a été présenté au congrès de l’Association pour l’Étude de la Biologie de la Reproduction (ASEBIR) qui s’est tenu en octobre 2019 à Cáceres.
¿Merece la pena mantener en cultivo los ovocitos con fallo de fecundación o fecundación anómala?
M. Aparicio, L. Herrero, L. Cascales, R. Romero, J. Ll. Aparicio, J. Ten, R. Bernabeu