L’Instituto Bernabeu présente au congrès international ESHRE une étude qui révèle que la rupture de l’ADN des spermatozoïdes influence le taux de naissances vivantes.
29-06-2023
La qualité des ovocytes et des spermatozoïdes est cruciale pour le succès des traitements de procréation assistée. Dans le monde, un couple sur six en âge de procréer éprouve des difficultés à tomber enceinte, dont environ 40 % des cas sont dus à des causes masculines. Bien qu’elles soient encore rares, certaines études indiquent que la rupture de l’ADN des spermatozoïdes est l’une des raisons qui empêchent la grossesse de se produire.
L’Instituto Bernabeu s’est penché sur l’infertilité masculine et présentera un document le 28 juin à d’éminents experts lors du plus important congrès mondial sur la fertilité organisé par la Société Européenne de Reproduction Humaine et d’Embryologie (ESHRE en anglais) à Copenhague. Cette étude a porté sur les effets de l’intégrité de l’ADN des spermatozoïdes, qui est important pour la fécondation, l’implantation et le développement optimal de la grossesse, et sur sa relation avec le taux de naissances vivantes.
L’auteure principale de l’étude, la biochimiste Paqui Lozano, explique que l’objectif de la recherche était d’évaluer si le niveau d’endommagement de l’ADN des spermatozoïdes a un impact sur les résultats des traitements de procréation assistée en ce qui concerne le taux de naissances vivantes. L’étude a porté sur 447 couples infertiles qui ont subi un traitement de procréation assistée avec leur propre sperme et des ovocytes donnés, y compris le test génétique préimplantatoire (PGT-A) pour détecter les altérations chromosomiques dans l’embryon.
Les conclusions de l’Institut Bernabeu suggèrent qu’il y a un effet clair lorsque l’ADN des spermatozoïdes est brisé. « Nos données montrent que le taux de naissances vivantes a diminué chez les patients présentant un taux élevé de fragmentation des spermatozoïdes.
Ces travaux de l’Instituto Bernabeu confirment des études antérieures montrant que les résultats des traitements de procréation assistée sont affectés si l’ADN des spermatozoïdes est endommagé. Cette information est très précieuse car elle permet d’affiner le traitement et, lorsqu’on découvre que le patient présente des valeurs anormalement élevées de fragmentation des spermatozoïdes, un traitement à base d’antioxydants, entre autres, peut être recommandé. À cette fin, il est important d’effectuer le test TUNEL de fragmentation de l’ADN des spermatozoïdes pour étudier en profondeur le facteur masculin et trouver les causes des résultats défavorables des traitements de procréation assistée.
F.M. Lozano, M. Hortal, B. Lledó, J.A. Ortiz, R. Morales, A. Bernabeu, R. Bernabeu