Palma de Majorque accueille le deuxième réunion médicale « La santé reproductive des femmes du 21e siècle ».

« Tout au long des presque 40 ans d’histoire de l’Instituto Bernabeu, nous avons été témoins de l’évolution de la société qui nous entoure et de la modification de ses besoins en matière de reproduction. Les nouveaux modèles familiaux conditionnent la médecine reproductive du présent et de l’avenir », explique la Dre Andrea Bernabeu, codirectrice médicale de l’Instituto Bernabeu, qui était chargée d’inaugurer la deuxième édition de la réunion médicale intitulée « La santé reproductive des femmes du XXIe siècle ». Cet événement a réuni des professionnels de la santé, des étudiants et des patients de tous âges pour analyser le présent et surtout l’avenir de la médecine reproductive au Club Diario de Mallorca.

Pour la Dre Bernabeu, « cet événement reflète notre engagement envers la société et la recherche scientifique. C’est un privilège de participer activement à l’évolution de la médecine reproductive et nous continuerons à nous engager dans la recherche scientifique et l’avant-garde technique, ce qui nous a permis de disposer de 9 clinques et d’accueillir des patients de plus de 130 pays ».

La directrice du « Diario de Mallorca », Marisa Goñi, a fait remarquer que « nous nous trouvons dans une société qui a évolué et gagné en droits » et qui a besoin du soutien de la médecine reproductive. « Il ne s’agit pas d’offrir des solutions uniques, mais d’adapter toutes les connaissances que nous avons accumulées pour offrir la meilleure option à chaque personne qui en a besoin », a-t-elle souligné.

La première table ronde, animée par le Dr Martí Mascaró, gynécologue et chef de section de l’unité de Fertilité et de Procréation Assistée de l’hôpital Son Llátzer de Majorque, a donné lieu à une intervention du Dr Jordi Suñol, directeur médical de l’Instituto Bernabeu Palma de Majorque, sur la société d’aujourd’hui. Lors de son intervention, il a souligné que, selon les dernières données enregistrées, le taux de natalité en Espagne est en baisse en raison, entre autres, des importants changements sociaux qui ont eu lieu ces dernières années. Cette nouvelle réalité transforme la pyramide des âges en Espagne et de moins en moins d’enfants naissent. « Nous nous dirigeons vers une société de plus en plus vieillissante, ce qui aura des conséquences dans 50 ans ».

En contrepartie, la procréation assistée aide chaque jour de plus en plus de femmes à devenir mères. La Dre Cecilia Quetglas, gynécologue à l’Instituto Bernabeu de Majorque, s’est concentrée sur la manière de faire face à la situation actuelle. « Nous devons être conscients de ce changement, mais nous devons surtout faire prendre conscience aux gens qu’il existe des options réelles pour planifier leur avenir reproductif », a déclaré la médecin, qui a plaidé en faveur d’une « plus grande implication des professionnels de la santé » afin qu’ils puissent expliquer à leurs patientes les risques liés au report de la maternité et, surtout, les solutions possibles telles que la cryoconservation des ovocytes. Dans cette optique, elle a également fait référence aux personnes transgenres, un groupe qui « doit savoir, avant d’entamer sa transition, qu’ils disposent d’outils pour congeler ses ovules ou son sperme et garantir ainsi sa future maternité ou paternité, s’ils le souhaitent ».

La deuxième table ronde était animée par la Dre Laura Peralta, responsable du laboratoire de FIV à l’hôpital universitaire Son Espases et codirectrice du Master en Reproduction Assistée et Génétique Clinique à l’UIB (Université des Îles Baléares). Cristina Gavilán, gynécologue spécialisée en médecine de la reproduction à l’Instituto Bernabeu Palma de Majorque, a fait un exposé sur l’importance d’une approche individualisée de la reproduction assistée. « Chaque patient est unique et notre expérience nous montre que toutes les solutions ne sont pas valables pour tout le monde. Nous devons aborder l’infertilité au cas par cas », a-t-elle déclaré. Mais pour parvenir à une approche unique pour chaque patient, il est essentiel de disposer d’une équipe clinique et de soins spécialisée qui, comme le souligne la médecin, « doit inclure des unités de traitement spécialisées, des analyses génétiques, un soutien émotionnel et le soutien d’autres disciplines médicales pour que le traitement soit couronné de succès ».

La Dre Elisa Álvarez, coordinatrice du laboratoire de fécondation in vitro de l’Instituto Bernabeu Palma, a fait part de sa vision et de son expérience sur la manière dont l’intelligence artificielle soutient la médecine reproductive. L’IA est un allié très important pour le travail clinique et permet la gestion d’une grande quantité de données, aidant à la personnalisation des traitements et à la prédiction du succès.

Le Dr Octavi Córdoba, président de la Société Baléare de Gynécologie et Obstétrique et chef du service d’Obstétrique et de Gynécologie de l’hôpital universitaire de Son Espases de Palma de Majorque, a clôturé la conférence en soulignant que l’Instituto Bernabeu « est un exemple de la manière de travailler, d’innover et de donner la parole aux patients et à la recherche ».

Mention spéciale à l’ADAEC

La voix de la patiente a été représentée à cette occasion par Sandra Darder, présidente de l’Association des Personnes Atteintes d’Endométriose Chronique (ADAEC en espagnol) aux Baléares, qui a présenté son cas particulier et envoyé deux messages principaux. Le premier est que l’endométriose a besoin d’une plus grande visibilité et d’une meilleure compréhension de la part de la société, car « c’est une maladie totalement invisible mais qui touche des milliers des femmes chaque jour ». Le second est un message d’espoir : « notre objectif es de soutenir toutes les femmes qui souffrent de cette maladie. Elles ne sont pas seules », a-t-elle déclaré.

Sandra Darder a reçu la mention spéciale de la réunion de la part des docteurs Bernabeu et Suñol en reconnaissance de l’engagement et du grand travail social qu’ils réalisent au quotidien.