Je ne réponds pas à la stimulation ovarienne dans un cycle de fécondation in vitro (FIV). Que puis-je faire ?
Les patientes avec une faible réponse à la stimulation ovarienne (FR) dans les traitements de FIV représentent à ce jour l’un des plus grands défis pour les professionnels qui se consacrent à la procréation assistée.
Índice
- 1 Qu’est-ce que la faible réponse à la stimulation ovarienne ?
- 2 Comment savoir si j’ai une faible réponse ? Est-il possible de pronostiquer une faible réponse ovarienne ?
- 3 Quelles sont les principales causes de la faible réponse ovarienne ?
- 4 Quels sont les conséquences et les éventuels traitements après le diagnostic d’une faible réponse ovarienne dans un cycle de FIV ?
Qu’est-ce que la faible réponse à la stimulation ovarienne ?
Ce concept est difficile à définir, car il n’existe aucun consensus général sur sa définition. Toutefois, de façon générale, elle fait référence à l’obtention de moins de quatre ovocytes après la stimulation ovarienne.
Comment savoir si j’ai une faible réponse ? Est-il possible de pronostiquer une faible réponse ovarienne ?
La principale façon de savoir si une patiente a une faible réponse ou non est de réaliser une stimulation ovarienne contrôlée et d’observer les résultats de ce premier cycle.
Toutefois, il existe des critères qui nous permettront d’identifier les patientes ayant des facteurs à risque et pouvant présenter une faible réponse à la stimulation avant le début de cette dernière :
- Âge >40 ans.
- Cycle préalable avec une faible réponse (moins de trois ovocytes) après un protocole de stimulation conventionnel.
- Marqueurs de réserve ovarienne réduits (RFA <5-7 ou AMH < 0.5-1.1 ng/ml).
Nous considérons qu’il existe un risque de faible réponse ovarienne à la stimulation lorsqu’au moins deux des critères mentionnés se présentent.
Quelles sont les principales causes de la faible réponse ovarienne ?
- L’âge >38 ans et la faible réserve ovarienne sont les principales causes de FR. Au fur et à mesure que l’âge augmente, la réserve ovarienne diminue, tout comme la réponse à la stimulation ovarienne.
- Endométriose.
- Traitements avec chimiothérapie ou radiothérapie
- Infections pelviennes.
- L’hypoandrogénisme.
- Altérations dans les récepteurs FSH ovariens, que ce soit par la présence d’autoanticorps bloquant l’action du récepteur, la présence de polymorphismes dans le récepteur qui favorisent la réponse ovarienne avec certains médicaments, ou la diminution/dysfonction des récepteurs.
Quels sont les conséquences et les éventuels traitements après le diagnostic d’une faible réponse ovarienne dans un cycle de FIV ?
Ce groupe de patientes a un plus grand risque d’annulation du cycle, d’avoir un plus faible nombre d’ovocytes récupérés et, par conséquent, une plus faible probabilité de nouveau-né vivant. À cet effet, il existe diverses stratégies de stimulation qui visent à améliorer les résultats de procréation de ce groupe de patientes :
- Traitement personnalisé à l’aide de la pharmacogénétique, en utilisant le test de polymorphismes génétiques dans le récepteur FSH.
- Double stimulation ovarienne pour l’accumulation d’ovocytes ou d’embryons.
- Planification du protocole avec des médicaments adjuvants pour améliorer la réponse ovarienne.
- Plasma riche en plaquettes intra-ovarien comme nouvelle technique chez les patientes à faible réserve ovarienne.
Dre Begoña Alcaraz, gynécologue de l’Instituto Bernabeu.