Qu’est-ce qu’une grossesse ou une fausse couche biochimique ?
La grossesse ou l’avortement biochimique se produit lorsqu’un embryon, qui s’implante initialement dans l’utérus, cesse de se développer. Le test de grossesse est positif mais l’hormone HCG diminue par la suite jusqu’à devenir négative quelques jours plus tard avec l’apparition des menstruations.
Les « grossesses biochimiques » ne sont pas l’apanage des traitements de procréation assistée et se produisent également dans le cadre de grossesses naturelles. La plupart d’entre elles ne sont pas diagnostiquées car elles sont confondues avec un retard de règles.
Índice
Quelle est l’incidence ?
L’incidence de la grossesse biochimique est de 13 à 22 %, que les embryons aient été transférés frais ou vitrifiés. L’incidence est similaire à celle de la population générale qui ne subit pas de fécondation in vitro.
Une grossesse biochimique entrave-t-elle la possibilité d’une future grossesse ?
Un test de grossesse positif est le résultat d’une implantation utérine. Une grossesse biochimique indique donc que l’endomètre a été réceptif à l’embryon. De même qu’il existe des embryons incapables de s’implanter, d’autres y parviennent, mais leur potentiel est insuffisant pour obtenir une grossesse clinique et évolutive. Les cas de fausse couche biochimie répétée sont rares.
Les causes les plus fréquentes ?
Les connaissances sur les grossesses biochimiques dans les cycles de FIV restent limitées et la littérature existante sur les facteurs associés présente souvent des données contradictoires.
Alors que les altérations chromosomiques embryonnaires ont été proposées comme une cause possible, des études plus récentes ont montré que les taux de grossesse biochimiques ne sont pas affectés même lorsque des embryons euploïdes sont transférés dans des cycles PGT-A.
Les autres facteurs qui ne semblent pas être associés à un risque accru de grossesse biochimique sont : l’âge maternel, l’indice de masse corporelle (IMC), la réserve ovarienne, les embryons provenant d’ovocytes propres ou de donneuses dans les cycles PGT-A, la technique ICSI ou FIV et la positivité des anticorps antiphospholipides.
Les facteurs susceptibles d’augmenter le risque de grossesses biochimiques semblent être le syndrome des ovaires polykystiques, la mauvaise qualité des embryons, l’épaisseur réduite de l’endomètre, la fragmentation de l’ADN des spermatozoïdes et la carence en progestérone.
Dr Rosa Maria Daurelio, gynécologue spécialiste en médecine de la reproduction à l’Instituto Bernabeu