Tomber enceinte avec un cycle irrégulier
L’une des principales questions qui nous aient posées au quotidien dans la consultation de gynécologie est associée aux cycles menstruels irréguliers.
Il faut savoir que les cycles réguliers sont ceux qui se produisent tous les 28 jours dans la plupart des cas, bien que ceux de patientes qui ont des cycles entre 21 et 35 jours sont également considérés réguliers.
Índice
- 1 Quels sont les causes ou les facteurs pouvant avoir une influence sur la régularité du cycle menstruel ?
- 2 Comment ces causes peuvent-elles être détectées ?
- 3 Est-il possible de tomber enceinte avec des cycles irréguliers ?
- 4 Quelles techniques de procréation assistée pourraient être conseillées pour les patientes à la recherche d’une grossesse ayant des cycles irréguliers ?
Quels sont les causes ou les facteurs pouvant avoir une influence sur la régularité du cycle menstruel ?
Il existe plusieurs causes et/ou facteurs qui influent sur l’irrégularité du cycle menstruel.
Parmi les facteurs hormonaux figurent :
- Le syndrome des ovaires polykystiques
- L’hyperprolactinémie (augmentation de la prolactine)
- Les troubles thyroïdiens
- L’insuffisance ovarienne
Il existe d’autres facteurs qui peuvent affecter la régularité menstruelle comme :
- Les troubles de coagulation
- La présence de polypes, fibromes, endométriose, etc.
- Le stress
- Les troubles alimentaires (anorexie)
- L’obésité
- L’exercice physique intense
Comment ces causes peuvent-elles être détectées ?
Il est important de mentionner ces troubles lors des examens gynécologiques de routine pour pouvoir réaliser une étude minutieuse sur l’origine de ces irrégularités, ainsi que pour évaluer la nécessité d’une prise en charge conjointe avec d’autres spécialités (endocrinologie, hématologie, psychiatrie, etc.)
Est-il possible de tomber enceinte avec des cycles irréguliers ?
De nombreuses patientes qui viennent dans notre centre à la recherche d’une grossesse consultent pour des cycles irréguliers. Ces patientes nécessitent une évaluation détaillée, sans oublier, bien sûr, l’évaluation du partenaire.
La plupart des patientes qui ont des cycles irréguliers n’ovulent pas. En conséquence, la libération de l’ovule dans la trompe de Fallope ne se réalise pas et la fécondation ne se produit donc pas.
Toutefois, certaines patientes ayant des cycles irréguliers peuvent avoir un cycle ovulatoire ponctuel et obtenir la grossesse souhaitée.
Quelles techniques de procréation assistée pourraient être conseillées pour les patientes à la recherche d’une grossesse ayant des cycles irréguliers ?
Dans le cas des patientes à la recherche d’une grossesse ayant des cycles irréguliers et que le partenaire a une étude préalable normale, nous sommes en mesure de lui proposer un traitement aidant à obtenir des cycles ovulatoires.
Un grand nombre de ces couples peuvent bénéficier du « coït dirigé » en utilisant des inducteurs d’ovulation oraux, comme le citrate de clomifène ou l’utilisation de gonadotrophines par voie sous-cutanée à faible dose. Ce type de traitement requiert un suivi dès le début, pour évaluer par échographie le développement folliculaire et les niveaux hormonaux. L’objectif de ce traitement est de générer des cycles ovulatoires et de programmer des rapports sexuels à domicile lorsque les critères échographiques et hormonaux sont réunis pour déclencher l’ovulation.
L’insémination artificielle (IA) est l’une des autres techniques que nous pouvons conseiller aux patientes ayant des cycles irréguliers. Une étude préalable du partenaire est nécessaire pour réaliser cette technique. Comme le coït dirigé, le but de cette technique est d’obtenir un cycle ovulatoire et de déclencher l’ovulation lorsque les critères échographiques et/ou analytiques sont réunis. Il sera possible de programmer l’insémination 36 à 38 heures après dans notre centre, en préparant préalablement l’échantillon de sperme (capacitation).
La fécondation in vitro (FIV) est l’une des techniques qui pourrait être indiquée en cas de cycles irréguliers, comme ceux liés à l’âge maternel, au trouble des trompes de Fallope (obstruction), aux altérations du séminogramme ou à l’échec de traitements antérieurs (coït dirigé, inséminations artificielles).
Dr Herly Alcázar, gynécologue à l’Instituto Bernabeu.