L’Instituto Bernabeu étudie les liens entre les polymorphismes chromosomiques et les résultats de la fécondation in vitro
15-06-2021
Certaines variations des chromosomes sont très fréquentes dans la population générale mais encore plus dans la population infertile. De 2 à 5 % dans la population générale, et dans la population infertile ils dépassent les 10 %. Les chromosomes contiennent toutes les informations génétiques de la personne et le caryotype est la manière dont ces informations sont organisées et ordonnées. Les variantes chromosomiques polymorphes ou polymorphismes chromosomiques sont des variations à un endroit particulier de l’ADN qui, en substance, est ce qui donne la variété génomique d’une espèce.
Dans l’étude Impact des variantes chromosomiques polymorphes sur les marqueurs de réserve ovarienne et sur le pronostic des traitements de fertilité que l’Instituto Bernabeu présente au congrès de la Société européenne de reproduction humaine et d’embryologie (ESHRE), la clinique se penche sur la controverse concernant l’impact des polymorphismes sur les problèmes de reproduction. Son objectif est de savoir s’il y a une influence négative sur la réserve ovarienne et sur le pronostic du traitement de la fertilité, étant donné qu’il existe une prévalence plus élevée de variantes chromosomiques polymorphes chez les patients ayant des problèmes de reproduction.
L’Instituto Bernabeu a étudié deux groupes de femmes qui suivent un traitement de reproduction assistée, des patientes avec et sans variants polymorphes, en comparant les résultats des marqueurs de réserve ovarienne et le pronostic du traitement dans les deux groupes.
La Dre Lydia Luque, auteure principale de la recherche, a indiqué que « les résultats ont révélé que les femmes porteuses du polymorphisme ont un niveau moyen plus faible d’hormone antimüllérienne et un taux de survie plus faible après la décongélation d’ovules préalablement cryoconservés ». Et cela peut être un outil très utile pour conseiller les patientes avant de commencer un traitement de procréation assistée, améliorant ainsi le traitement et l’approche personnalisée qui est donnée aux patientes.
L. Luque, N. Ruiz, Á. Linares, J. Bartolomé, J.A. Ortiz, A. Fabregat, E. García-Hernández, J. Ten, R. Bernabeu